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UE: Appui budgétaire de 40 millions d’euros à la Tunisie

Le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, s’est félicité de l’accord préliminaire entre le FMI et les autorités tunisiennes pour la délivrance d’un prêt estimé à 1 900 millions de dollars (1 950 millions d’euros) en vue d’une ratification définitive en décembre.

«L’Union européenne est prête à contribuer à ce programme et à la stabilité générale de la Tunisie, notamment à travers un décaissement rapide de la prochaine tranche de notre appui budgétaire de 40 millions d’euros et l’examen d’une nouvelle assistance macro-financière», a déclaré Borrell dans une déclaration lue par le commissaire chargé du voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi, lors d’une des sessions plénières du Parlement européen.

Ainsi, il a précisé que l’UE reste disposée à soutenir le peuple tunisien dans un «contexte économique difficile». «Nous restons disposés à les accompagner dans les réformes structurelles substantielles et difficiles, mais nécessaires, qu’ils devront entreprendre», a-t-il précisé.

En ce sens, il a rappelé que le peuple tunisien cherche à préserver les «principes et valeurs partagés » portés par la Révolution de Jasmin, le soulèvement encadré du Printemps arabe qui a conduit à la fin du régime autocratique de Zine el Abidine ben Ali en 2011».

«L’Union européenne n’a pas caché ses craintes concernant certaines des mesures adoptées ces derniers mois en Tunisie. Notre message a été très clair dès le début, en privé et publiquement quand il le fallait», a-t-il déclaré.

Malgré cela, il a précisé que «les transitions politiques sont difficiles», c’est pourquoi l’UE considère son soutien à la Tunisie «crucial» pour promouvoir un «dialogue inclusif» vers un processus démocratique qui bénéficie d’un «large consensus».

L’accord avec le FMI est considéré comme une étape essentielle pour que les investisseurs et les donateurs internationaux reprennent confiance dans le pays, théâtre d’une grave crise politique depuis juillet de l’année dernière depuis que le président, Kais Saïed, a dissous le gouvernement et suspendu le Parlement – par la suite dissous–, assumant tous les pouvoirs.

La Tunisie a besoin d’aide internationale depuis des mois alors qu’elle est aux prises avec une crise des finances publiques qui fait craindre un défaut de paiement de sa dette, contribuant aux pénuries de nourriture et de carburant.
 

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